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Libération

Les chasseurs font fi de la fermeture. Plusieurs départements continuent à chasser. Matignon doit se prononcer.

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publié le 5 février 1999 à 23h37

Quand le dossier de la chasse se corse, ça tire dans tous les sens.

Réunis à Toulouse mercredi soir, les présidents des fédérations de chasseurs d'une vingtaine de départements ont encouragé leur adhérents à chasser en février. Le même soir, 300 chasseurs arlésiens ont bravé l'arrêté de fermeture pris par la préfecture des Bouches-du-Rhône. Et ce, malgré les jugements de certains tribunaux administratifs qui ont obligé les préfets à fermer la chasse le 31 janvier, en conformité avec la directive européenne Oiseaux (1).

D'où la riposte hier des défenseurs des oiseaux migrateurs: «La guerre non-violente aux chasseurs irresponsables est déclarée, fustigeait hier Christian Mailletas, administrateur de France Nature Environnement (FNE). Il y a peut-être des sauvageons en banlieue mais il y a de véritables sauvages dans la zone rurale du grand sud: les responsables du monde cynégétique qui bénéficient d'un agrément ministériel et incitent leur troupes à l'insurrection armée!». La puissante fédération d'associations de protection de la nature lançait à Paris, avec Agir pour l'Environnement (une structure proche des Verts), une campagne «pour une chasse responsable» aux côtés de la ligue des droits de l'homme et celle de l'Enseignement et de l'éducation permanente. Objectif de cette campagne, appuyée sur une pétition qui a recueilli à ce jour près de 350 000 signatures: «Sortir de la vision caricaturale des chasseurs et des écolos séparés par des gardes mobiles», selon Denis Baupin,