Le code civil organise les parades à ces situations familiales où
l'amour et l'argent ne coulent pas de source. Quand des géniteurs décident de couper les vivres à leur progéniture dès 18 ans, la loi dit que ces enfants peuvent réclamer une pension alimentaire. Il existe deux actions distinctes, s'appuyant l'une sur les valeurs de la solidarité intergénérationnelle, l'autre sur le devoir d'éducation.
Plus de 2 000 actions. La première, l'obligation alimentaire, que tout adulte dans le besoin peut invoquer contre ses ascendants ou contre ses descendants (articles 205 et 207 du code civil), a peu de chance d'être couronnée de succès dans ce genre de crise. La jurisprudence de la Cour de cassation est très restrictive, même lorsque les parents ne savent plus quoi faire de leur argent: le jeune chômeur doit prouver, par exemple, qu'il n'a pas contribué à sa situation difficile" Actuellement, l'obligation alimentaire est surtout employée par les pouvoirs publics contre les enfants dont les vieux parents ou grands-parents résident en maison de retraite ou à l'hôpital.
C'est la seconde, l'obligation d'entretien et d'éducation (art. 203, et, en cas de séparation parentale, art. 295), qui est en général invoquée puisque les jeunes adultes qui réclament une pension alimentaire sont le plus souvent étudiants. En 1996, 2 013 nouvelles actions ont été lancées. Le code civil dit précisément: «Aucune disposition légale ne limite à la minorité l'obligation des père et mère de contribuer à pro