Déjà maire de Dunkerque, président de la communauté urbaine de sa
ville et président du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, Michel Delebarre sera aussi, à compter d'aujourd'hui, président de l'Union nationale des HLM. Son élection devrait mettre fin à la crise qui secoue l'organisme depuis la disparition de son président, Roger Quillot, en juillet dernier.
En septembre, le comité directeur de l'Union n'avait pas su choisir entre trois candidats: les anciens ministres du Logement socialistes, Michel Delebarre et Marie-Noëlle Lienemann, et Jacques Berké, patron de la Fédération des sociétés anonymes de HLM. Cinq tours de scrutin n'avaient pas été suffisants pour élire le nouveau président. Pour sauver les apparences, le doyen d'âge du comité directeur, Claude Massu, adjoint au maire (PC) de Drancy, assurait une présidence intérimaire.
Mais, faute d'un véritable président élu pour quatre ans, le fonctionnement de l'Union était marqué par la paralysie. Le congrès annuel de l'Union, à Marseille l'automne dernier, n'a pas donné lieu à des décisions stratégiques.
Pour le gouvernement, il fallait impérativement mettre fin à cette situation. L'année 1998 a marqué une baisse générale de la construction de logements sociaux (1): seulement 50 000 HLM neuves ont été mises en chantier par les organismes, contre un objectif affiché par le secrétariat d'Etat au Logement de 70 000 logements. Les pouvoirs publics ont aussi besoin de l'Union pour mettre en oeuvre la loi contre l'exclusion et l