Menu
Libération

L'arrêté contre le hors-piste en Haute-Savoie déclenche un tollé. «Une rustine dans le flou législatif»

Article réservé aux abonnés
publié le 16 février 1999 à 23h45

Alpinistes chevronnés et guides de haute montagne, François Marsigny

et Philippe Magnin ont passé outre à l'interdiction du hors-piste en Haute-Savoie, hier matin. Ils se sont même permis d'inaugurer une nouvelle voie, au-dessus de Sallanches. Ils l'ont baptisée «Attaque à main armée», en référence à l'arrêté pris samedi 13 février. Le texte mis en cause est simple: jusqu'à mercredi soir, toute sortie hors des pistes balisées est strictement interdite (lire Libération d'hier). Et peu importe le genre de l'amateur de glisse. Skieur, snowboarder, guide de haute montagne ou amateur de raquettes: tout le monde est consigné. Cette bravade témoigne de l'incompréhension des guides envers la mesure préfectorale. L'arrêté a déclenché contre le préfet Pierre Breuil un tollé quasi général de la part des professionnels de la montagne. Une mutinerie suivie de résultats: dimanche matin, à Chamonix, guides, moniteurs de ski et élus ont obtenu une levée partielle de l'oukase. Sur leur territoire, seuls cinq couloirs réputés dangereux sont interdits. Mais dans le reste du département, l'arrêté est maintenu. «C'est un terrible amalgame: l'avalanche qui a emporté les chalets au Tour n'avait rien à voir avec le ski hors piste», s'emporte Rémy Lécluse, vice-président du Syndicat national des guides de montagne. «Quant aux skieurs morts aux Arcs, c'est en Savoie, pas en Haute-Savoie.» François Marsigny ajoute: «En plus, c'est faire peu de cas de nos compétences. Mais après tout, si le préfet d