Encore un peu et Jean Tiberi sera un vrai maire de gauche. Il en a
fait une démonstration supplémentaire hier, lors du Conseil de Paris. Le maire avait en effet concocté un ordre du jour sur mesure, capable de plaire à l'opposition sans pour autant fâcher sa majorité. Au menu: bruit et logement social. Les deux points faibles des précédentes mandatures, lors desquelles l'ancien maire, Jacques Chirac, avait privilégié la voiture et la construction de bureaux. Autrefois d'accord avec ces orientations en tant que premier adjoint de Chirac, Jean Tiberi drague aujourd'hui la mouvance écologiste avec ses pistes cyclables ou son urbanisme à visage humain. Hier, la séance du Conseil de Paris a donc commencé par un débat sur le bruit. Le maire a fait miroiter la couverture du périphérique, idée «outrancière» selon Bertrand Delanoë, président du groupe PS, qui a évoqué son coût de 1 milliard de francs par kilomètre. Plus abordable en revanche est apparue la toute récente convention-cadre Etat-Ville qui prévoit notamment de tripler la construction de HLM, tombée à 700 logements PLA l'an dernier. Dans les prochaines années, l'objectif à atteindre est de 2100 PLA par an: 1100 réalisés par l'office HLM de la ville et les sociétés d'économie mixte municipales, et 1000 autres par les sociétés anonymes de HLM non liées à la ville. Promesses. L'objectif est d'autant plus louable qu'il est en rupture avec les habitudes du passé: du temps où Jean Tiberi n'était que premier adjoint, aucun opéra