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Libération

Avalanches: y a-t-il un risque acceptable?

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publié le 20 février 1999 à 23h50

Dix jours après l'avalanche la plus meurtrière de son histoire, la

vallée de Chamonix s'apprêtait, vendredi, à vivre un week-end à haut risque. La vague de redoux qui frappe la Haute-Savoie amènera de la pluie jusqu'à 2 000 m d'altitude. Le risque d'avalanche est maximal samedi (5 sur une échelle de 5). «Les pentes restent très chargées en altitude, explique Gilles Rion, de Météo-France. Avec le redoux, la plupart des couloirs de la vallée vont purger. Et le risque est présent jusqu'à 800 m d'altitude, où il y a encore 70 à 80 cm de neige"» Seul élément rassurant: les avalanches de neige humide, très puissantes et destructrices, sont plus lentes que les avalanches de poudreuse, et empruntent généralement des couloirs bien connus. Mais, en ce jour de chassé-croisé, il y a de la pagaille en perspective sur les routes d'accès aux stations. Vendredi, la mairie de Chamonix a annoncé qu'une quarantaine de chalets avaient été évacués préventivement la veille au soir dans le secteur de Taconnaz. Trois communes de Haute-Savoie, Magland, Samoëns et Saint-Gervais, ont par ailleurs interdit le ski hors piste vendredi. A Saint-Gervais, «cette interdiction s'applique à tout type de public, qu'il intervienne à des fins de loisirs ou à des fins professionnelles, et concerne également les agents des services publics, à l'exception des services de sécurité, de secours, et des artificiers». A Chamonix, aucun arrêté municipal n'était à l'ordre du jour vendredi, la municipalité, en contact régul