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Libération

Montgolfier, de l'air pour la justice à Nice? Globalement, sa nomination au poste de procureur suscite l'espoir des magistrats.

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publié le 26 février 1999 à 23h54

Nice, envoyé spécial.

Depuis l'annonce de sa nomination comme procureur de Nice, une rumeur courait la ville: Eric de Montgolfier arrive pour «faire le ménage» parmi des magistrats «compromis» et des élus «protégés». Officiellement installé hier, l'ancien procureur de Valenciennes a regretté ces «inconvénients de la notoriété», cette ombre trop lourde à porter, qui lui ont valu des commentaires d'autant plus avantageux qu'ils visaient surtout à «critiquer le travail effectué auparavant par cette juridiction». Avant ces propos, le procureur adjoint Didier Durand, en poste depuis six ans, s'était d'ailleurs élevé contre «ces pérodiques campagnes de calomnie [contre le parquet], relayées par les oeuvres de quelques pigistes débutants». «Je ne puis utilement le défendre», a prudemment répondu Eric de Montgolfier, 52 ans , précisant qu'il ne connaissait de la ville que le soleil et les palmiers. «Nous verrons plus tard», a-t-il ajouté. «Chacun à sa place». Lors de cette audience solennelle au palais de justice de Nice, face aux élus et notables de la ville, Eric de Montgolfier a simplement rappelé quelques principes. Notamment que la justice «ne connaît de personnes protégées que celles qui le sont par la loi». Et que«chacun à sa place, hors de toute connivence, doit exercer les attributions qui lui sont dévolues.» C'est que le magistrat va trouver beaucoup de poussière à son nouveau poste. Et pas seulement à cause des interminables travaux de réfection du palais de justice: «Dep