Après la gloire, la curée. Vingt-quatre heures après leur sauvetage

en montagne, les trois naufragés de la Vanoise affrontent une autre bourrasque. Motif de la polémique née hier: l'imprudence des randonneurs, qui auraient choisi d'effectuer la traversée du dôme de la Vanoise malgré une météo catastrophique. Le capitaine Gérard Valich, de la CRS-Alpes, qui a coordonné les secours, a ouvert le feu hier: «Ils sont partis alors que les conditions météo étaient très difficiles, et leur objectif était de toute façon dangereux, même au printemps.» Les journalistes présents à la conférence de presse organisée hier à l'hôpital ont voulu connaître la réaction du trio. L'un des randonneurs, Christophe Palichleb, a répliqué: «Nous avons l'habitude de partir ensemble en montagne et d'adapter notre itinéraire à la météo, laquelle n'est pas toujours très prévisible.» Visiblement effrayés par la meute de micros et de caméras, peut-être aussi par l'agressivité de certaines questions, les randonneurs ont sèchement quitté la salle. L'affirmation de Palichleb est en partie confirmée par Jacques Villecrose, prévisionniste à Météo-France Grenoble. Il a retrouvé les prévisions du mardi 16 février. «Elles n'étaient pas du tout alarmantes. On a bien signalé un petit grain qui devait durer deux jours, mais ce matin-là, le temps était radieux, comme devait l'être la fin de semaine. Le lendemain, tout était chamboulé. L'avis de mauvais temps a été annoncé le mercredi matin. Et les trois randonneurs