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Libération

Le PCF d'Aubagne solidaire de ses «fidèles serviteurs». Trois salariés de la mairie sont écroués pour fraude.

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publié le 2 mars 1999 à 23h58

Marseille, de notre correspondant.

Malgré l'absence de ses principaux responsables administratifs, incarcérés ce week-end, on assurait hier à la mairie d'Aubagne que «la vie a repris son cours». Le maire PC, Jean Tardito, est reparti en campagne pour faire élire Alain Belviso comme député dans la neuvième circonscription des Bouches-du-Rhône, après l'annulation du scrutin de septembre. Mais le moral est en berne. Tout ça parce que le deuxième tour du 27 septembre aurait donné lieu à quelques manoeuvres dictées par la panique. Au moment des comptes, Belviso gagne bien avec 20 voix d'avance, mais le candidat de la droite, Bernard Deflesselles, se plaint immédiatement. Et le Conseil constitutionnel lui donne raison, le 3 février dernier, annulant l'élection au motif d'une «fraude organisée» dans trois bureaux de vote. Selon le Conseil, qui souligne «la gravité des manoeuvres frauduleuses», certains chiffres figurant sur les PV ont été «falsifiés», 35 électeurs inscrits qui n'avaient pas pris part au vote ont vu leurs signatures portées sur la liste d'émargement, et des assesseurs et scrutateurs ne reconnaissent pas leur paraphe sur les PV.

La bourde se transforme en catastrophe quand, la semaine passée, la PJ entame son enquête sous les ordres du juge marseillais Patrick Ardid. En garde à vue, il semble qu'une employée de la mairie «s'est larguée», reconnaissant la fraude, au moins pour elle. Au total, neuf personnes sont mises en examen pour «fraude électorale», et trois d'entr