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Libération

La CGT mobilise contre le «délit de solidarité». Un militant sera jugé à Clermont-Ferrand lundi pour aide à un sans-papiers.

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par Charlotte BILGER
publié le 4 mars 1999 à 23h59

Précision. Contrairement à ce que nous indiquions dans notre édition

d'hier, ce n'est pas la vice-présidente de la Ligue nationale des droits de l'homme qui a été gardée à vue six heures en août 1998 après la fuite d'un sans-papiers du tribunal de Clermont-Ferrand, mais la présidente de la section locale de la Ligue. Que l'une et l'autre acceptent nos excuses.

«Nous sommes solidaires de Michel Beurier et prenons sa comparution devant le tribunal correctionnel comme une véritable provocation. Au-delà de la CGT, cette mesure devrait indigner tout responsable syndical dans ce pays.» C'est en ces termes que Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a manifesté le 17 février par courrier son soutien au secrétaire général de l'union départementale du Puy-de- Dôme à l'annonce des poursuites engagées contre lui pour «aide à séjour irrégulier et violences sur agent de la force publique avec préméditation».

21 août 1998. Idrissa Dieng, sans-papiers sénégalais sous le coup d'un arrêté de reconduite à la frontière, comparaît devant le tribunal administratif de Clermont-Ferrand. Interpellé à Aurillac, mis en rétention administrative, il espère faire appel de la décision d'expulsion. Dans la salle, une trentaine de personnes sont venues lui apporter leur soutien, notamment des représentants de la Ligue nationale des droits de l'homme. Au nom de son syndicat, Michel Beurier, 52 ans, assiste lui aussi à l'audience. «Brouhaha». Après examen, le président du tribunal rejette le recours de