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Libération

Hébergement d'urgence: la fin des dortoirs. L'accueil sera humanisé à Paris.

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publié le 5 mars 1999 à 0h01

Un programme d'humanisation de l'hébergement d'urgence devrait être

mis en oeuvre progressivement à Paris, où les sans-abri se comptent par milliers. L'accord de principe a été donné mercredi par Martine Aubry lors de l'inauguration de l'Agora, un centre d'accueil de jour pour SDF ouvert par Emmaüs entre Châtelet et les Halles. Ce nouveau lieu se veut un espace d'insertion permettant aux sans-domicile d'entamer des démarches administratives, de laver leur linge, faire leur toilette, consigner leurs affaires personnelles, voir un médecin, une assistante sociale" Au cours de son intervention, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité a répondu favorablement à la demande de la présidente de l'association Emmaüs, Marie-Françoise Legrand, de lancer un programme d'achat d'anciens hôtels de tourisme pour les transformer en hôtels sociaux où des chambres remplaceront les dortoirs. Responsable de l'action sociale, Martine Aubry s'est notamment engagée à saisir Louis Besson, secrétaire d'Etat au Logement, pour mener à bien ce dossier. Réinsertion. Parmi les associations qui reçoivent les sans-abri (Secours catholique, Centre d'action sociale protestante, Emmaüs"), on arrive à l'évidence que certains grands centres ­ dotés de dortoirs collectifs ­ ne permettent pas d'effectuer un travail de réinsertion efficace. Les sans-domicile refusent d'y être hébergés en raison de la promiscuité et de problèmes d'insécurité. Selon les associations, un tiers des 3100 places d'hébergement d'urgenc