La chute des corps n'est pas au programme du collège. Dommage, car

ce n'est pas tous les jours qu'une question de physique est abordée au journal télévisé par le ministre en personne. Or, la télé, Danièle n'hésite pas à l'utiliser. En début d'année, le premier cours sur la vitesse est illustré par une courte séquence empruntée à Tex Avery. Au terme d'un calcul simple, fondé sur des hypothèses de bon sens, il apparaît que le véhicule du dessin animé se déplace à la vitesse de 7 000 km/h. Vaisseau spatial. Récemment, la prof a de nouveau allumé le téléviseur. Ce jour-là, son objectif était d'initier ses 28 élèves de troisième aux notions de force et d'interaction. Le succès est assuré. Les élèves s'installent rapidement et en silence, pour ne pas perdre une miette des quatre minutes d'images fortes: une voiture qui heurte un mur et le mannequin qui traverse le pare-brise, une autre voiture à l'arrêt percutée par l'arrière, un objet se déplaçant sur une trajectoire horizontale dans un vaisseau spatial, une météorite qui s'écrase sur la lune, un club de golf qui s'abat sur la balle. «L'idée, explique Danièle, c'est d'identifier les effets possibles d'une force: l'altération du mouvement, la déformation et la participation à l'équilibre.» Les collégiens doivent surtout comprendre que quand une force agit sur un corps, cette action est toujours réciproque. Ainsi, si la force exercée par la voiture a pour effet la déformation du mur, c'est la force exercée par le mur qui déforme