Six officiers des services secrets libyens ont été condamnés hier
par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d'assises spéciale de Paris pour l'attentat contre le DC 10 d'UTA qui, le 19 septembre 1989, a tué 170 passagers de 17 nationalités. L'avocat général, Gino Necchi, avait requis «la peine la plus lourde» contre les six membres de «ce groupe libyen organisé et structuré» qui, «chacun, à son niveau, a participé à la mise en oeuvre technique de ces exactions criminelles». Abdallah Elazrag, conseiller à l'ambassade de Libye à Brazzaville, a fourni l'argent, le billet d'avion et la valise piégée à Apollinaire Mangatany, opposant congolais manipulé. Ibrahim Naéli et Arbas Musbah, «spécialistes des explosifs», sont venus «séparément à Brazzaville pour une fausse mission et sont partis ensemble le jour même» du vol UT 772 d'UTA. Abdallah Senoussi, numéro 2 des services de renseignements, tient «la place, dans l'organigramme, de celui qui donne les instructions et contrôle les opérations». De plus, ce beau-frère du colonel Khadafi aurait «présenté, dans son bureau, à l'adjoint du directeur de la DST Nart, une valise identique» à la Samsonite tapissée de pentrite qui a pulvérisé le DC 10. Son collaborateur, Abdelsalam Hammouda, a été l'interlocuteur de Naéli. Et Issa el-Shibani a acheté à une firme allemande 101 minuteurs similaires à celui qui a équipé le retardateur de la bombe. En écho à Me Francis Szpiner qui, au nom de SOS Attentats, a plaidé le «crim