«Tourner le dos au passé. Se tourner vers les préoccupations des
étudiants.» Cette promesse, Pouria Amirshahi, l'ancien président de l'Unef-ID (principal syndicat étudiant) et désormais futur président du conseil d'administration (CA) de la Mutuelle nationale des étudiants de France (la Mnef), l'a reformulée hier quelques heures après l'annonce de la victoire de sa liste «Changer la Mnef» aux élections qui s'étaient tenues entre le 15 et le 27 février.
Ces élections, qui renouvellent l'assemblée générale de la mutuelle (qui, pour sa part, élira d'ici une quinzaine de jours le nouveau conseil d'administration), se sont déroulées alors que la mutuelle est, depuis des mois, au coeur d'une tempête judiciaire. Deux informations judiciaires sont en cours.
Forte participation. Menée par des militants des deux Unef (l'une proche de la gauche non communiste, l'autre du PCF), la liste de Pouria Amirshahi a obtenu 40,07% des suffrages exprimés, soit 13 162 voix. Elle précède la liste «Ensemble, reconstruire la Mnef», conduite par Frank Hertzberg, ancien membre du CA de la mutuelle, qui a rassemblé 33,05% des suffrages (10 855 voix). La liste «SOS Remboursements», avec 26,87%, soit 8 826 voix, a, de son côté, réalisé un score inattendu. Au total, 32 843 étudiants se sont exprimés sur les 206 000 adhérents de la mutuelle (qui affilie, par ailleurs, 800 000 étudiants à la Sécurité sociale). C'est peu. C'est en même temps une participation inhabituellement forte qui dépasse largement celle de