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Libération

Les maires de stations de ski «inquiets»

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publié le 12 mars 1999 à 0h07

Chambéry, correspondance.

Le rude hiver de la montagne a rendu les maires de stations «inquiets», comme le dit Gérard Morand, maire de Megève et président de l'association des maires de stations (AMSFSHE), résumant le sentiment d'une cinquantaine d'élus réunis hier à Chambéry. Venus de Haute-Savoie, d'Isère et de Savoie, ils ont tenté, au cours d'une réunion à huis clos avec des représentants du ministère de l'Intérieur et des juristes, de trouver «un arrêté qui, dans tous les cas, permettrait de décharger la responsabilité du maire». En vain, le maire restant responsable de la sécurité sur son territoire. Selon Jean-Louis Le Bras, chargé de mission à l'AMSFSHE, «les élus prônant un renforcement des moyens de répression demeurent minoritaires». La majorité préférant «informer, éduquer et responsabiliser l'usager».

Recours. Toutefois, la multiplication des recours des familles des victimes d'accidents de ski, et de leurs assurances, conduit aujourd'hui les maires à s'interroger sur la nécessité de concevoir des infractions spécifiques à la pratique du ski à la montagne. La loi montagne a déjà été amendée en 1984, pour régulariser la facturation des secours sur pistes. Cette disposition s'applique au ski alpin et au ski de fond mais exclut le ski de randonnée et l'alpinisme. Hier, l'association a rappelé que le maire de Pralognan ne pouvait pas réclamer l'addition des secours aux rescapés de la Vanoise, comme il l'annonçait la veille.

Facturer. Les maires veulent changer les text