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Libération

«Game over» pour l'affaire de Prost. Sa société de salles de jeux vidéo est en dépôt de bilan. Une procédure embrouillée par le tribunal de commerce de Paris.

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publié le 15 mars 1999 à 23h56

Nouvelle sortie de route pour Alain Prost. Après les déboires de son

écurie de Formule 1, une autre entreprise, dont il était cofondateur et principal argument publicitaire, a déposé le bilan, jeudi dernier. Il s'agit de la Tête dans les nuages, un réseau de salles de jeux vidéo en partenariat avec le japonais Sega: on y trouve des simulateurs de courses automobiles, plus une myriades de jeux où il s'agit essentiellement d'exterminer autrui (Kung Fu Masters, Street Fighter, Mortal Kombat). Les professionnels du secteur ont baptisé cette dernière catégorie «beat them all» («exterminez-les tous»).

Le concept nous vient du Japon. En 1992, Philippe Gimond, publicitaire de son état, revient emballé de l'empire du Soleil-Levant: là-bas, il existe 5 000 salles de jeux vidéo, et elles marchent tellement bien qu'on y va «en famille». Gimond vend son idée à deux professionnels de la distribution, les frères Touret (meubles Darnal et Pier Import), qui, à leur tour, en parlent à Didier Calmels. Un sacré loustic: ancien administrateur judiciaire à Nanterre, Calmels est aussi influent que discret dans le petit monde des affaires. Il est sorti une fois de l'ombre, en créant l'écurie de Formule 1 Larousse- Calmels. Il y est retourné assez vite, le temps quand même de devenir copain avec Alain Prost: ce sera le cinquième larron, celui qu'on mettra sur les dépliants publicitaires pour attirer le client.

Perspectives mirifiques. Cette chouette équipe se constitue en société, baptisée la Tête dans