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Libération
Interview

Claude Bartolone, ministre délégué à la Ville: «Renouveler les politiques de prévention».

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publié le 17 mars 1999 à 0h10

Claude Bartolone, 51 ans, ministre délégué à la Ville depuis avril

1998, navigue entre fermeté, prévention, et répression des injustices pour équilibrer le discours du gouvernement. Les Rencontres nationales qui s'ouvrent aujourd'hui à Montpellier sont-elles un colloque anti-Villepinte?

Non. Ces rencontres sont le complément indispensable de Villepinte. Nous aurions eu du mal à les organiser s'il n'y avait pas eu Villepinte, qui a donné une définition claire d'une politique globale de sécurité, rendant nécessaire un renouveau des politiques de prévention. Depuis les années 80, nous n'avons cessé d'approfondir le triptyque prévention-sécurité-réinsertion. C'est ce qui fait toute notre force par rapport à ceux qui ont bloqué le compteur sur le tout-sécuritaire, le syndrome Pasqua.

Sur les questions de sécurité et de prévention, vous sentez-vous sur la même ligne que le ministre de l'Intérieur?

Une fois que le Premier ministre a tranché, je me sens sur la même ligne. Pour être tout à fait honnête avec Jean-Pierre Chevènement, je trouve même qu'on lui a fait un procès sur des formules ou des phrases beaucoup plus que sur le fond de sa réflexion. Depuis le dernier Conseil de sécurité intérieure, tout est revenu à une situation plus calme. On a débarrassé ce dossier de toutes les scories qui relevaient des petites expressions et des effets d'annonce.

L'épisode des «sauvageons» ne vous a pas choqué? C'est une expression qui n'est pas dans mon discours, mais quand on connaît bien Jean