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Libération

Délinquance: un colloque pour rééquilibrer la balance. A Montpellier, le gouvernement pourra modérer son image sécuritaire.

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publié le 17 mars 1999 à 0h10

La Ville est de retour. Les Rencontres nationales des acteurs de la

prévention de la délinquance s'ouvrent aujourd'hui à Montpellier. Près de 1 300 personnes viendront vider leur sac, rendre compte des dysfonctionnements, faire des propositions. Accessoirement, elles permettront aussi au gouvernement de retrouver une posture un peu plus équilibrée en matière de sécurité.

Car le balancier penche sérieusement depuis le colloque de Villepinte (octobre 1997), quand Lionel Jospin avait fait de la sécurité une priorité nationale. Il avait insisté sur les redéploiements de policiers, le gardiennage et les polices municipales, puis avait créé un Conseil de sécurité intérieure. Dans les mois suivants, Jean-Pierre Chevènement avait pris le relais, martelant les chiffres noirs de la délinquance, parlant de «sauvageons». Politiquement, le positionnement s'est révélé efficace: le gouvernement a rendu la droite muette. Mais Chevènement a fini par agacer sérieusement ses collègues. Quelques jours avant le Conseil de sécurité intérieure du 27 janvier, le Premier ministre a dû arbitrer de sérieux désaccords au sujet des mineurs délinquants, et demander à Chevènement de se calmer. Selon un des organisateurs des rencontres de Montpellier, «le discours sécuritaire était bien bordé, facile à faire passer. Mais il y a eu une accélération en janvier avec le retour fracassant de Chevènement. Les socialistes ont été effrayés. Les discours, à nouveau, collent aux politiques mises en oeuvre».

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