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Libération

Ecoutes téléphoniques: le double soupçon des transfusés. Le président de l'AFT a été écouté en 1994. Pour raisons politiques ou personnelles?

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publié le 18 mars 1999 à 0h11

L'Association française des transfusés (AFT) s'est constituée partie

civile mercredi dans un dossier d'écoutes téléphoniques, après une plainte d'Olivier Duplessis, président de l'association. Au cours de l'instruction du juge parisien Jean-Paul Valat, deux cadres de France Télécom ont confirmé que la ligne téléphonique de Hervé Duplessis, frère d'Olivier, a bien été l'objet, de mars 1994 à septembre 1994, d'une «interception de sécurité» ordonnée par le GIC (Groupement interministériel de contrôle) qui gère les écoutes de l'Etat avec l'accord de Matignon. Selon l'association, la démarche de l'AFT intervient au moment où «l'instruction judiciaire s'oriente vers l'hypothèse d'un double motif de ces écoutes». Dans sa plainte déposée le 24 septembre 1997 pour «détournement de correspondances», la famille Duplessis, qui possède une bastide et un terrain à Fréjus (Var) a mis en avant le litige foncier qui l'opposait à l'ancien maire (UDF) François Léotard, par ailleurs ministre de la Défense d'Edouard Balladur au moment des faits. Les plaignants soupçonnaient Léotard de «prise illégale d'intérêts» à cause de changements à leurs dépens du plan d'occupation des sols. Aujourd'hui, dans son communiqué, l'association des transfusés soulève une autre hypothèse: «le dépôt par Olivier Duplessis de la première plainte de transfusé contre Laurent Fabius devant la cour de justice de la République, le 16 février 1994. Cette plainte avait été vivement désapprouvée par le gouvernement de droi