Chacun a un avis sur ses déplacements, son quartier, la distance
jusqu'à la gare ou la ligne de bus qui lui rendrait service. Or, ces avis, c'est précisément ce que le ministère de l'Equipement entend recueillir au cours des rencontres locales ouvertes à tous qu'il organise dans six agglomérations au cours du mois d'avril. Orléans inaugurera la série le 27 mars, suivi par Perpignan le 9 avril, Lyon le 24 puis Lille, Nîmes et Dijon dont les dates restent à fixer. Dans chaque ville, 100 personnes auront été interrogées et filmées. Leur témoignage nourrira les débats, auxquels ils seront conviés. Le 19 mai, des rencontres nationales clôtureront le cycle à Paris, avec une synthèse des 600 témoignages filmés. Les ministres concernés seront invités à venir se frotter à l'usager au cours des rencontres locales et il est probable que Lionel Jospin se rendra à la dernière, à Paris.
Ces rencontres doivent, dit-on au ministère, «faire remonter des pistes». Certes, parallèlement, l'élaboration d'un «projet de projet» de loi suivra son cours, pour être prêt à l'automne. Le but étant de présenter un texte au Parlement dans le premier semestre 2000. Mais le défrichage est considérable, puisqu'il ne «s'agit pas de réécrire tout le code d'urbanisme». En outre, le ministère attend beaucoup du débat: les enquêtes montrent que le public a, en matière de transports, des idées bien plus audacieuses que les élus. Un débat public fort éviterait peut-être à la future loi d'être ratatinée discrètement