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Libération

Plainte de la mère de Mourad, tué à Marseille

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publié le 27 mars 1999 à 0h19

La mère de Mourad Tran Huon, 27 ans, tué par un policier le 16 mars

à Marseille, a déposé, lundi, une plainte contre X, avec constitution de partie civile, pour «homicide volontaire ou toute autre infraction». Elle espère ainsi obtenir l'ouverture d'une information judiciaire, refusée par le Parquet qui, après une courte enquête, a conclu à la légitime défense. «Mon fils Mourad s'est fait tirer dans le dos, dit Danièle Tran Huon, 46 ans. Ce n'est pas un accident.» Son avocate, Isabelle Terrin, questionne: «J'aimerais savoir le danger qu'il représentait. Il n'était pas armé»; Petit délinquant à répétition depuis son adolescence, plusieurs fois emprisonné, cité dans 19 procédures diverses au fil des années (vols de voiture, rébellion"), Mourad Tran Huon était recherché depuis juin 1998, pour une tentative d'intimidation menée avec son père et son oncle, après l'achat d'héroïne frelatée. La justice lui reproche une complicité de violences volontaires: il aurait fourni le scooter et l'arme utilisée pour intimider. Depuis, il vivait dans la clandestinité, dans cette cité de la Cayolle des quartiers sud de Marseille, où il est né. «En fait, il vivait chez sa belle-mère, dit sa mère Danièle. La police était au courant. Lui ne voulait pas se rendre. C'est un traumatisé de la police.» Le 16 mars, une patrouille l'a aperçu au volant d'une voiture volée. Coincé dans une rue, Mourad a tenté de manoeuvrer. Il aurait alors constitué un danger pour un policier. Un collègue a tiré, l'atteign