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Médecin-malade : maux croisés. Les états généraux de la santé mettent en lumière la nécessité d'un nouveau langage entre les patients et le corps médical.

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publié le 30 mars 1999 à 23h57

Les états généraux de la santé sont entrés dans leur dernière phase.

Hier, dans sept capitales régionales, «une journée de restitution» s'est déroulée «visant à faire remonter les différentes propositions» qui ont pu émerger des quelque 800 réunions publiques qui se sont tenues depuis quatre mois en France. Démarche inédite, parfois confuse. Mais, en tout état de cause, ces états généraux sont loin d'avoir été inutiles. Dans la discrétion, sans beaucoup de tapage médiatique, les acteurs de la santé ont discuté, longuement. Plus de 200 000 personnes ont participé à des débats autour des grandes questions actuelles de santé publique. Le cancer et sa prise en charge, les difficultés autour de la naissance, mais aussi la prévention, les jeunes et la santé, la maladie mentale, l'alcoolisme, etc. La quasi-totalité de ces réunions ont rencontré une vraie participation. Au-delà des propositions qui ont pu surgir, le but du ministère était d'enclencher une dynamique. «Le problème de la santé, c'est le cloisonnement», répétait Bernard Kouchner. Peu à peu, au fil des semaines, est apparue une question centrale, celle de la relation médecin-malade. Une dizaine de réunions-débats sur ce thème ont été organisées par le ministère. A Grenoble, Saint-Etienne, Paris, Lille, Le Havre" Ce sont les propos qui y ont été échangés que nous publions ci-contre. La semaine dernière, lors d'une de ces réunions à la Villette, à Paris, Bernard Kouchner a cherché à donner une perspective. «C'est la règ