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Libération

Gayssot sort ses radars de Pâques.Le gouvernement espère endiguer l'hécatombe routière.

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publié le 3 avril 1999 à 0h34

Jean-Claude Gayssot n'en démord pas: «Je veux diviser par deux le

nombre de morts sur les routes en cinq ans.» Ce mot d'ordre invariable depuis 1997, le ministre des Transports l'a répété hier matin à l'issue du comité interministériel sur la sécurité routière. Mais c'est mal parti. En 1998, le nombre de tués sur les routes a augmenté de 5,6%, un record depuis dix ans. A Matignon, les ministres se sont réunis pour prendre quelques mesures qui ne pourront naturellement pas entrer en vigueur immédiatement. Gayssot espère que l'effet d'annonce contribuera au moins à calmer les ardeurs des automobilistes, à la veille des gros départs du week-end de Pâques, au terme duquel on dénombre traditionnellement plus d'une centaine de morts. Au programme: l'intensification des contrôles de gendarmerie et de police, avec une augmentation des effectifs de 250 personnes au cours de cette année. Ces mêmes contrôles seront également mieux ciblés en fonctions des jours et heures des pics d'accidents: principalement au cours des nuits du vendredi et samedi. Une décision qui devrait être moyennement bien accueillie dans les pelotons de gendarmerie et les services de police qui risquent de voir leurs week-ends sacrifiés. Sur sa lancée, le ministre a annoncé une augmentation des crédits d'achats consacrés aux équipements de ces contrôles (radars et éthylomètres). 160 millions de francs y seront consacrés sur trois ans, soit une augmentation de 25% des crédits actuels.

Cerise sur le gâteau, le comité