Les nutritionnistes se rebellent contre les régimes bidons. A
l'initiative de Serge Hercberg, directeur de recherche à l'Inserm et directeur de l'Institut scientifique et technique de la nutrition et de l'alimentation du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), une centaine de chercheurs de l'Inserm, du CNRS, de l'Inra et du Cnam, représentant le gratin de la recherche française sur les relations entre alimentation et santé, viennent de signer un appel contre la «désinformation nutritionnelle». Hypocalorique. Dans le collimateur de ces scientifiques, un dossier paru dans le numéro du Nouvel Observateur du 11 au 17 mars 1999. «Manger mieux pour rester jeune, des chercheurs ont établi le régime antivieillesse», affirmait l'hebdomadaire en Une. A l'intérieur, une série d'articles de Thierry Souccar, journaliste en charge des questions de médecine et nutrition pour le mensuel Sciences et Avenir et auteur d'un livre intitulé le Programme de longue vie (1), dont il fait la promotion tout au long du dossier. Son credo: pour rivaliser avec Mathusalem et vivre «300 ans» puisqu'«il n'y a peut-être pas de limite à la vie humaine», il ne faut pas imiter Gargantua.
Il faut manger moins, privilégier les «aliments protecteurs du vieillissement» (flocons d'avoine, lait de soja enrichi en calcium, pain complet au levain, pâté de foie, brocolis, taboulé, saumon, oeufs, fruits, eaux minérales, soupes, vin rouge, huile de lin, ail") et limiter la quantité d'«aliments accélérateurs du v