Menu
Libération

La gestion de José Rossi dans l'oeil de la justice. Deux enquêtes sont ouvertes sur d'éventuels détournements de fonds au conseil général de Corse-du-Sud en 1995-1997.

Article réservé aux abonnés
publié le 8 avril 1999 à 0h38

José Rossi (Démocratie libérale) s'était «indigné» de la

divulgation, par Libération, le 24 septembre 1998, d'un rapport de gendarmerie concernant la gestion du conseil général de Corse-du-Sud entre 1995 et 1998, dont il était alors le président. Il semblait même mettre en doute ce «présumé rapport».

Le parquet de Bastia, lui, paraît prendre l'affaire très au sérieux. Hier, il a ouvert deux informations judiciaires contre X pour «favoritisme» et «détournement de fonds publics».

«Saupoudrage». La première porte sur des détournements présumés de fonds, destinés au plan départemental d'insertion. C'est ainsi qu'entre 1995 et 1997, près de sept millions de francs, qui auraient dû profiter à des allocataires du RMI, auraient en fait servi à subventionner des clubs sportifs, des associations et des athlètes de haut niveau. Une pratique, pour la justice, qui relève d'un «système clientéliste de saupoudrage des aides publiques».

Quant à la seconde information, elle concerne des faits présumés de «favoritisme» relevés par le procureur, dans le marché des transports scolaires en Corse-du-Sud, entre 1996 et 1998. Près de trente millions de francs auraient ainsi été attribués de gré à gré à des entreprises, sans appel d'offres.

Aucune protestation. Au moment de la révélation du rapport de la gendarmerie, José Rossi avait déclaré dans un communiqué que «c'est en toute transparence que, depuis 1995, le comité départemental d'insertion, coprésidé par les préfets successifs (Jacques Coeffe et C