L'avenir de la FSU valait bien un Pacs. La principale fédération
représentative de l'Education nationale (19 syndicats, 190 000 adhérents) était orpheline depuis le 12 mars, lorsque Michel Deschamps, son président depuis sa création en 1993, a annoncé qu'il rejoignait la liste européenne de Robert Hue. Hier, elle a élu à sa tête un duo de secrétaires généraux de choc puisque Monique Vuaillat et Daniel Lebret, respectivement patronne du Snes et ex-patron du SNUipp, sont les deux poids lourds de la fédération, majoritaires chez les profs de collège ou lycée et chez les enseignants du primaire. Une décision «d'étape» qui devrait «au moins durer jusqu'au prochain congrès de la FSU en 2000», ont précisé les intéressés.
Cette formule, pour une fédération de cette importance, adoptée après plus de quinze jours de conciliabules mais finalement décidée par 82% du conseil délibératif, est assez inédite. «La FSU innove», a reconnu hier Monique Vuaillat, qui a laissé planer le doute sur son avenir à la tête du Snes (son mandat arrive à échéance fin mai). Ce n'est cependant pas un mystère que le consensus trouvé autour de ce tandem était la seule solution pour mettre d'accord deux syndicats pas toujours sur la même longueur d'onde, et qui ne voulaient laisser la FSU dans la main ni de l'un, ni de l'autre. La première décision de la nouvelle direction a été de lancer un appel à l'ensemble des forces syndicales, enseignantes et lycéennes, ainsi qu'aux fédérations de parents d'élèves pour o