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L'apport vitaminique à la diète. Selon un rapport de l'Inserm, la population ne souffre pas de carences alimentaires.

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publié le 10 avril 1999 à 0h41

Globalement, les Français ne sont pas carencés. Leur mode

d'alimentation couvre grosso modo leurs besoins en macronutriments (protéines, lipides, glucides) et micronutriments (vitamines et oligo-éléments). Telle est la conclusion que l'on peut tirer des travaux du groupe d'experts réunis par l'Inserm dont les résultats ont été rendus publics vendredi (1). Des chercheurs qui, pour la plupart, avaient d'ailleurs signé l'appel contre «la désinformation nutritionnelle» (2), texte qui s'élevait contre la promotion d'un régime présenté comme antiâge. Cette diète prône notamment la «supplémentation», autrement dit l'apport massif de vitamines et minéraux.

Classement. Pour autant, la dénutrition est une réalité et «certains groupes de population présentent un risque accru de déficit nutritionnel» à des degrés divers, écrivent les chercheurs. Ainsi, les personnes hospitalisées et soumises au régime alimentaire de l'hôpital, quels que soient leur âge et la raison de leur hospitalisation, les femmes en âge de procréer et notamment les femmes enceintes, les personnes âgées, les anorexiques, les malades rénaux chroniques, les alcooliques, les personnes souffrant de pathologies infectieuses ou cancéreuses, les populations en état de précarité" Reste qu'on sait peu de choses sur l'état réel de dénutrition de ces populations, car les études manquent cruellement. Les experts estiment d'ailleurs que «les carences nutritionnelles représentent un phénomène de santé publique largement méconnu et