Les attentats ne seront bientôt plus couverts par les assurances en
Corse pour ceux qui ont déjà été indemnisés pour un tel acte. Le Pool des risques aggravés pour la Corse, un organisme qui gère les contrats résiliés suite aux attentats, sera supprimé le 1er juillet 2000. «A partir de cette date, il ne sera plus possible en Corse de s'assurer si on a déjà été victime d'un attentat», a décidé samedi la chambre professionnelle des agents d'assurances de Corse.
Depuis 1998, cette disposition d'exception pour la Corse permettait au pool de désigner un assureur pour les dossiers liés aux attentats, par un système de tour de rôle entre les compagnies d'assurances présentes dans l'île. L'assemblée plénière des sociétés d'assurances «dommages» a décidé d'y mettre fin, sous prétexte du retour annoncé de l'Etat de droit dans l'île et de la baisse des attentats pour 1998. Le pool est en charge actuellement d'environ 450 dossiers (50% d'entreprises, 42% de collectivités, 8% de particuliers).
La chambre professionnelle, pour laquelle «le risque zéro d'attentats n'existe pas», a déjà alerté le ministère de l'Economie des Finances, la préfecture de Corse, les élus et la Fédération française des assurances, sur les conséquences de la disparition de ce pool. En dix ans, le Pool des risques aggravés a encaissé 30 millions de francs de cotisations et a déboursé 142 millions de francs pour la prise en charge des dégâts.
La nuit même de la réunion des assureurs, une bombe de 5 kg a explosé à la per