Fallait-il empêcher les clubs amateurs de jouer jusqu'à nouvel ordre
pour régler le problème de la violence sur les terrains de football? La question était posée vendredi soir, lors d'une assemblée générale des présidents de clubs du district de la Seine-Saint-Denis. «Vous avez mis un coup de pied dans la fourmilière, je crains que ce ne soit qu'un coup médiatique. Laisser 30 000 jeunes à la rue le dimanche, si ça se prolonge, ça fait moche» a fait valoir un bénévole hostile à cette suspension des matchs depuis deux week-ends. Ça fait moche, en effet. Pourtant, au terme de cette soirée houleuse, les présidents ont voté à l'unanimité la poursuite du mouvement pour obtenir des garanties supplémentaires. Ils seront reçu aujourd'hui par la ministre de la Jeunesse et des Sports Marie-George Buffet qui pourrait annoncer de nouvelles mesures.
Le président du district Marcel Bourdin souligne que la suspension des matchs a déjà provoqué «un choc» dans l'opinion publique: «Il y a eu plein d'images à la télévision. C'est la première fois qu'un district prend de telles mesures, c'est la première fois qu'il est écouté.» Mais les résultats sont encore un peu maigres. Deux promesses ont été faites par Marie-George Buffet: mettre à disposition 300 emplois-jeunes dès le 15 juin sur la région Ile-de-France et réserver une partie des bénéfices du Mondial aux clubs amateurs. Le préfet de Seine-Saint-Denis a lui promis au président Bourdin la création d'un «référent football» à la Direction dépar