Comme les enfants, Stop la violence aimerait grandir. L'association, lancée le mois dernier à Paris (Libération de ce week-end), a démarré sa croissance samedi, en organisant ses premiers états généraux. Les adolescents fondateurs appellent à une grande marche le 29 mai à Paris, pour «que le dialogue se rétablisse entre tout le monde, avec toutes les institutions». Ils recommandent l'organisation d'états généraux «dans toute la France», et proposent le lancement de «comités de quartier». Dans la salle: 150 à 200 personnes. Beaucoup d'adultes. Des parents d'élèves, des responsables d'associations parisiennes, nantaises et marseillaises. Des adolescents aussi, plutôt calmes. Et parfois assez durs vis-à-vis du mouvement.
Ringardiser. Parmi les plus critiques, des membres de la Fidl (Fédération indépendante des lycéens) et de SOS Racisme. Deux organisations proches de la Gauche socialiste. Leurs militants, bien représentés sur les gradins de La Villette, ont écouté la relève de Stop la violence expliquer sa volonté de «ringardiser les violents». Puis, un membre de SOS a ouvert le bal: «Il y a dans les quartiers un grand nombre d'associations émancipées. Ne détruisez pas le travail qu'elles font.» Explication musclée. Une lycéenne a embrayé, pour expliquer qu'elle-même avait distribué le manifeste dans son lycée de Sarcelles, puis organisé un débat que, selon elle, Stop la violence a fini par annuler. Haussant le ton, la jeune fille a reproché à l'association d'êt