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Libération

Des victimes plus écoutées et des CRS plus mobilisés. Mesures annoncées lors du Conseil de sécurité intérieure.

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publié le 20 avril 1999 à 0h44

Après la délinquance des mineurs, l'aide aux victimes de

délinquants. Les précédents Conseils de sécurité intérieure (CSI) avaient été consacrés au premier problème. Celui d'hier a été presque entièrement consacré au second. «Nous allons mettre en oeuvre un plan national sur trois ans d'aide aux victimes», a déclaré hier la garde des Seaux, Elisabeth Guigou, à l'issue de la réunion du CSI. Le sujet est consensuel, cette fois pas de bagarre avec son collègue de l'Intérieur, et la garde des Sceaux présidera elle-même un conseil national d'aide aux victimes, dont la création a été décidée.

«Parcours du combattant». Les nouvelles mesures sont directement issues des propositions formulées par Marie-Noëlle Lienemann, députée (PS) européenne et maire d'Athis-Mons (Essonne), chargée en octobre dernier par le CSI d'un rapport sur l'aide aux victimes remis à Lionel Jospin le 26 mars. L'ex-ministre du Logement avait pointé les défaillances du système et dénoncé le «parcours du combattant» qui attend les victimes depuis le dépôt de plainte jusqu'à l'indemnisation.

Déjà expérimentée sur quatre sites, la présence de travailleurs sociaux dans les commissariats sera étendue dans huit circonscriptions de villes de plus de 60 000 habitants (Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Bordeaux, Metz, Nancy, Dijon). Des correspondants «seront désignés dans chaque département dans les services accueillant les victimes», et un numéro national gratuit sera mis en place.

Le CSI s'engage également à assurer une «me