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Libération

Dreux: nouveau sketch contre Dieudonné. Offrant d'abord sa médiation pour la création du centre culturel, le maire RPR attaque l'humoriste en diffamation.

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publié le 22 avril 1999 à 0h24

C'est l'histoire d'un maire, de son fils et d'un comique engagé. Au

mois de février, l'humoriste Dieudonné, installé depuis 1994 dans la région de Dreux (Eure-et-Loir), décide d'acheter une ferme isolée près de Vert-en- Drouais, pour la transformer en «Centre européen des cultures africaine et sud-américaine». Un intitulé à rallonge pour un endroit destiné à accueillir les jeunes de la région. La levée de boucliers est immédiate (lire Libération du 22 février): 120 pétitionnaires refusent l'incursion festive. Depuis, la peur de voir débarquer les jeunes des cités alentour a fait le plein: le nombre des signataires atteint 400 et la situation est bloquée. Jusqu'à ce coup de fil en mars, au bureau de Dieudonné. L'interlocuteur est Gérard Hamel, député-maire RPR de Dreux. Sa proposition est plutôt alléchante. «Il m'a dit qu'il souhaitait jouer le rôle de médiateur dans l'affaire de Vert-en-Drouais, se souvient l'humoriste. Il voulait organiser une confrontation entre les pétitionnaires de Dreux et moi. J'étais évidemment partant.» Rendez-vous est pris. Mais le lendemain matin, nouveau coup de téléphone. Cette fois, c'est le fils du maire, Ludovic Hamel. Il dirige une entreprise locale de travaux publics. «Il a immédiatement proposé un devis pour les futurs travaux de la ferme, pour un prix intéressant. J'étais soufflé. Je me suis évidemment demandé ce que ça cachait.» Dieudonné se méfie, rejette d'abord le devis du fils et rappelle le père pour lui demander d'annuler la réunio