Menu
Libération

Hans-Joaquim Klein devrait être extradé.

Article réservé aux abonnés
publié le 11 mai 1999 à 0h56

Ce n'est plus qu'une question de jours. Le décret a été signé par

Lionel Jospin et l'extradition de Hans-Joaquim Klein vers l'Allemagne est imminente. L'ancien membre des RZ, les cellules révolutionnaires allemandes, ex-compagnon de Carlos, recherché depuis vingt-trois ans, était sous le coup d'un mandat d'arrêt international diffusé par la police allemande depuis 1995. Il avait été arrêté le 8 septembre dernier par la Division nationale antiterroriste à Sainte-Honorine-la-Guillaume, un petit village de l'Orne. C'est là qu'il vivait sous une fausse identité depuis cinq ans. Le 21 décembre 1975 à Vienne (Autriche), il avait participé avec Carlos à la prise en otage de onze ministres de l'Opep, qui s'était soldée par la mort de trois personnes. Mais en 1978, alors qu'il est en fuite, Klein déclare publiquement ­ dans une série d'entretiens avec Jean-Marcel Bouguereau à Libération ­ ses regrets et sa rupture avec la «guérilla». Il dit aussi qu'il n'est pas un assassin. Dans son livre la Mort mercenaire, il raconte son revirement et vit alors «une vie de chien», recherché à la fois par la police et par ses anciens amis. Il déclenche alors un petit mouvement de sympathie. Des gens l'aident, et non des moindres. Glucksmann, Maren Sell, Bouguereau, Cohn-Bendit. Depuis des mois déjà, Klein n'en pouvait plus de cette vie clandestine et voulait se rendre. Il n'en a pas eu le temps. «Je regrette simplement la mise en oeuvre de la procédure d'extradition alors qu'il était disposé à se