José Rossi, président (DL) de l'Assemblée de Corse, a le sourire des bons jours. Hier matin, devant le monument aux morts d'Ajaccio, Jean-Pierre Lacroix, le nouveau préfet de région, vient de livrer son état d'esprit: «L'égalité républicaine, la paix sociale et le respect mutuel.» Pour Rossi, le signal devient: fini Bonnet et «ses méthodes méprisantes», Bonnet et «sa conduite inadmissible envers le peuple corse», place à une démarche pour parvenir à «une autonomie de gestion totale, dans le cadre de la République française». L'ombre d'une partie de la frange nationaliste pointe. Mais Jean-Pierre Lacroix est déjà loin, à serrer les mains des notables, à dire qu'il faudrait «être inconscient» pour ne pas ressentir quelque «appréhension» à sa place, et assurer enfin qu'il n'arrive «avec aucune idée préconçue». Le protocole est rapide, la gerbe («au préfet de Corse», allusion à Claude Erignac, assassiné le 6 février 1998) déposée, et la Marseillaise assez vite expédiée devant le commissariat de la ville. Reste Rossi, qui explique la désaffection du public pour les festivités à peine une cinquantaine de personnes par ce mot: «Que voulez-vous, les Corses travaillent.» Le pas sûr, la silhouette longue, le néo-insulaire Jean-Pierre Lacroix a lui aussi l'air de vouloir s'y mettre, et vite. Quelques rues plus loin, un autre déterminé, le juge Patrice Cambérou, s'active toujours. Malgré les quelques problèmes matériels de transfert de certains de ses mis en examen. Hier, il a sig
Reportage
Le prèfet Lacroix atterrit en douceur.
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par David DUFRESNE
publié le 11 mai 1999 à 0h57
(mis à jour le 11 mai 1999 à 0h57)
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