Menu
Libération

Une tête très catholique pour les allocations familiales.Nicole Prud'homme (CFTC) doit être élue aujourd'hui.

Article réservé aux abonnés
publié le 11 mai 1999 à 0h56

Les députés ont Christine Boutin. Les syndicalistes auront Nicole

Prud'homme, vice-présidente la CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens). Moins fort en gueule que la députée des Yvelines mais attachée aux mêmes valeurs familiales, elle devrait être élue aujourd'hui à la tête de la Cnaf (Caisse nationale d'allocations familiales).

Les administrateurs représentant la CFDT et l'Unaf (Union nationale des associations familiales) ne cachent pas que ce choix suscite chez eux une vraie inquiétude sur l'évolution de la politique des caisses, qui gèrent 140 milliards de francs de prestations, sans compter l'allocation logement ni le RMI. Mais ils voteront pour elle. «Il ne nous appartient pas de nous immiscer dans les affaires internes de la CFTC», dit-on laconiquement à l'Unaf. «Il n'y a pas d'autres candidats», soupire-t-on à la CFDT, qui gère la Caisse nationale d'assurance maladie des salariés (Cnam) avec le soutien de la CFTC, et n'entend pas mettre en péril la réforme engagée par son président Jean-Marie Spaeth.

Que reproche-t-on à Nicole Prud'homme? Pas d'être catholique: à la CFTC, ce n'est pas une surprise. Mais de fréquenter les milieux intégristes. Une accusation ni vérifiée ni formellement démentie, et qui a été propagée par un tract émanant d'opposants internes à la CFTC et son actuel président, Alain Deleu. Ce texte, diffusé parmi les administrateurs des caisses d'allocations familiales, assure que le mari de Nicole Prud'homme milite dans une association