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Libération

La chasse à l'assassin fait trembler la Moselle.Tueur de cinq personnes ce week-end, il court toujours.

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publié le 18 mai 1999 à 0h59

Sierck-les-Bains (Moselle), envoyée spéciale

Trente-six heures de recherche pour rien. Hier soir, à 19 heures, les cent gendarmes qui fouillaient depuis dimanche matin forêts et collines, abris de chasseurs, fermes abandonnées et bâtiments désaffectés aux alentours de Sierck-les-Bains (Moselle) n'avaient toujours pas trouvé trace de Guenter Hermann Ewen, ressortissant allemand de 36 ans, armé d'un revolver 357 magnum et auteur présumé du meurtre de cinq personnes en France et en Allemagne tôt dimanche matin (lire Libération d'hier). Rien non plus du côté des forces de l'ordre allemandes et luxembourgeoises mobilisées pour arpenter ce pays boisé et accidenté, situé sur la Moselle, aux confins des trois frontières. De grotte en bâtisse. Seul le dernier véhicule utilisé par le fugitif, une 106 volée, a été retrouvé lors de la première journée de recherches. Et seul le fait qu'aucun autre vol de voiture n'ait été signalé depuis dans la proche région laisse à penser aux gendarmes que le meurtrier présumé se cache encore aux alentours de Sierck-les-Bains. Alors, hier, toute la journée, les gendarmes ont multiplié les déplacements, allant inspecter avec chiens et gilets pare-balles ici une grotte, ailleurs une vieille bâtisse, là un endroit suspect indiqué par un appel, anonyme ou pas: les gendarmes avaient reçu en fin d'après-midi environ 60 coups de téléphone, dont l'un provenait de Montélimar (Drôme). En vain. Le lieutenant-colonel Georges Carbonne usait dans la soirée de mots