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Libération

Bernard Bonnet dément son épouse.Elle a affirmé que son mari savait qui avait tué le préfet Erignac.

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publié le 19 mai 1999 à 1h06

Ajaccio envoyé spécial

Maître Georges Kiejman a arrêté la catastrophe sans être bien sûr qu'il ne soit pas trop tard. Christiane Bonnet, l'épouse du préfet écroué depuis le 6 mai, a annoncé hier, dans un entretien publié par la Voix du Nord, que son mari avait «des révélations» à faire «concernant l'enquête sur la mort du préfet Erignac». L'avocat de Bernard Bonnet a aussitôt filé à la prison de la Santé faire signer un communiqué à son client qui assure, au contraire, «qu'à aucun moment il n'a prétendu faire de nouvelles révélations sur le meurtre de son prédécesseur», les déclarations de sa femme lui apparaissant «d'abord comme celles d'une femme désemparée». La malheureuse madame Bonnet a dû ainsi avaler une nouvelle couleuvre: c'est justement sur instruction de son mari, qui s'inquiétait de la prudente discrétion de son avocat, qu'elle avait décidé de parler, alors qu'elle ne connaît rien du dossier. Christiane Bonnet, «anéantie» par l'affaire des paillotes, a placé la défense de son époux dans une situation embarrassante.

A propos de l'affaire Erignac, «Je sais qu'il [son mari] a déposé des documents très importants dans le coffre d'une banque à l'étranger, il y a environ un mois, assure madame Bonnet à la Voix du Nord. Je sais aussi qu'il a confié des documents sur des affaires corses à deux journalistes de la presse nationale en leur disant de les sortir si un jour il lui arrivait quelque chose. Ils ne l'ont pas encore fait parce que notre avocat, Me Kiejman, avait dema