En plein concours d'accès à l'internat (lire ci-dessous), Bernard
Kouchner, secrétaire d'Etat à la Santé, propose, pour la première fois, une réforme complète des études de médecine. Pour Libération, il révèle les projets du gouvernement, mis en chantier depuis deux ans.
La préparation au concours d'internat, point d'orgue des études médicales, ne révèle-t-elle pas un échec profond des études de médecine en France?
Ces conférences d'internat sont un échec, celui de l'enseignement officiel. Mais nous ne réglerons pas ce problème sans faire des propositions plus larges sur une réforme globale des études médicales et sur une réforme de l'internat. Nous y travaillons depuis deux ans, avec Martine Aubry, Claude Allègre, et bien sûr, en concertation indispensable avec les enseignants et les étudiants. Le but de notre projet est double. D'abord, en finir avec cet enseignement parallèle, avec les cours de fin de second cycle qui ne sont suivis que par très peu d'étudiants, tandis que le concours de l'internat est un bachotage forcené. Ensuite, intégrer la médecine générale dans l'internat. Et mettre fin à cette absurdité qui veut que les étudiants qui vont pratiquer la médecine générale, discipline noble et difficile, soient sélectionnés par l'échec à l'internat.
Comment se passera le nouvel internat?
Je souhaite garder un examen national (internat pour tous), validant la fin du second cycle, avec un classement, et dans lequel entrera une composante de contrôle continu. Il ouvrira l'ent