Et voilà la Mnef presque repartie à la case départ. Alors que la

Mutuelle nationale des étudiants de France est dotée de nouvelles instances depuis à peine quelques semaines, le tribunal de grande instance de Paris vient d'annuler les élections qui avait permis à l'Unef-ID de conquérir, en février dernier, la majorité du conseil d'administration et de porter à sa tête l'ex-président du syndicat étudiant, Pouria Amirshahi.

Découpage contesté. Les révélations de la presse, puis l'ouverture de deux informations judiciaires pour abus de confiance, abus de biens sociaux, escroquerie, à Paris, avaient conduit en septembre dernier au départ effectif d'Olivier Spithakis, son ancien directeur général. Avant son départ, Spithakis avait organisé un nouveau découpage électoral, validé par l'assemblée générale en novembre, qui préparait l'arrivée des futurs élus. Ce découpage était contesté par une poignée d'étudiants, anciens membres du conseil d'administration, qui, depuis le début du scandale de la Mnef, ont milité pour la nomination d'un administrateur provisoire et pour une réelle mise à plat du fonctionnement interne de la mutuelle.

Le tribunal de grande instance de Paris leur a donné raison hier: les élections ont été annulées pour non-respect des statuts de l'organisation. Le tribunal a relevé que l'assemblée générale avait remplacé les huit circonscriptions initiales par deux collèges, l'un représentant les étudiants adhérents de la France entière, l'autre les adhérents étudiant à