L'illettrisme a été mal traité. C'est ce qui ressort d'un rapport
remis hier à Martine Aubry, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité. Et le principal responsable de ce mauvais traitement, c'est le Groupe permanent de lutte contre l'illettrisme (GPLI), créé en 1984. Dans le document réalisé par Marie-Thérèse Geffroy, l'organisme, critiqué pour son opacité, est un peu trop tout. «Trop loin des préoccupations de l'action, trop investi par les universitaires», le groupe est présenté comme un lieu «de conflits et de rivalités qui n'intéressent pas le terrain». Le rapport stigmatise une coordination interministérielle «distendue», des ministères qui ont le sentiment d'être sollicités de façon ponctuelle sans inscrire leur participation dans une stratégie partagée, un manque de suivi. Enfin, le GPLI est accusé de rester un organisme tourné uniquement vers la recherche et la publication. «Il faut souligner les antagonismes très forts et la déception de nombre de chercheurs tour à tour sollicités puis écartés du GPLI», note le rapport.
Résultat des courses: l'avenir du GPLI semble plus que compromis. Une nouvelle structure pourrait être créée. Elle prendrait la forme d'un groupement d'intérêt public (GIP) associant pouvoirs publics et professionnels. «Rien n'est décidé encore, mon rapport donne simplement des pistes, mais Martine Aubry m'a demandé d'explorer la manière dont pourrait être mis en oeuvre ce GIP», a déclaré Marie-Thérèse Geffroy. «Un missile». «Ce rapport est un mis