Norbert Glanzberg est l'auteur de musiques qui restent sur toutes
les lèvres: Padam padam, Mon Manège à moi pour Piaf, les Grands Boulevards pour Montand. Cet homme, aujourd'hui âgé de 89 ans, a eu l'expérience de rapports difficiles avec la Sacem bien avant la guerre. Il n'a jamais pu s'y inscrire, sans en comprendre les raisons «officielles».
Un article de Goebbels. Il est né en 1910 à Yoratyn, un petit village polonais. Un an après sa naissance, ses parents s'installent en Allemagne. Il fait ses études musicales au conservatoire de Würzpurg, en se destinant à la composition. Puis, à l'âge de 20 ans, il est engagé par la UFA, le tout-puissant consortium du cinéma allemand, pour écrire des musiques de film. Il signera ainsi la partition d'un des premiers films de Billy Wilder, Der Falsche Ehemann, et d'autres qui le feront remarquer.
Son histoire avec la chanson française débute par un article de Goebbels paru dans Angriff, l'organe du Parti national-socialiste. En 1934, Goebbels l'y attaque comme juif. Norbert Glanzberg prend le train pour Paris. Il devient un moment accordéoniste de rue, propose des mélodies aux chanteurs à succès, en vain. Sa chance, c'est une rencontre avec Lys Gauty, alors qu'il est pianiste dans un cabaret hollandais. Lys Gauty vient le féliciter, il lui case des mélodies qui deviendront des grands succès en France: Sans y penser, la Belle Marinière, Le bonheur est entré dans mon coeur (la chanson du film la Goualeuse, en 1938).
Glanzberg n'est pas pour