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Libération

Affaire Erignac: la police sûre de tenir le commando. Les interpellés pistés par leurs portables.

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publié le 24 mai 1999 à 1h09

Les enquêteurs sont plus affirmatifs que jamais: «Les assassins

d'Erignac, on les livre demain à la justice.» Depuis vendredi, les policiers multiplient les interpellations, perquisitionnent à tour de bras, et se disent convaincus de tenir le «noyau dur» du commando qui aurait assassiné le préfet de Corse Claude Erignac le 6 février 1998 à Ajaccio. Et si les hommes de la Direction centrale des renseignements généraux (DCRG) et de la Direction nationale antiterroriste (DNAT) ne sont pas certains de tenir les commanditaires, il ne fait pas de doute pour eux que quatre hommes de la région d'Ajaccio sont directement impliqués dans l'attentat: Alain Ferrandi, Pierre Alessandri, Didier Maranelli et Marcel Istria. Quatre hommes, tous d'anciens du FLNC, agriculteurs pour certains, reconvertis dans la location de voitures (Ferrandi, Istria), le parfum (Alessandri), ou la comptabilité (Maranelli). Et à ceux-là, dits de la «piste agricole» de Corse du Sud, les enquêteurs ajoutent ceux de la «piste enseignante» du Nord avec, comme présumé chef de file, Jean Castela, professeur d'histoire à Bastia, écroué depuis le 18 novembre 1998.

Listing d'appels. Pour l'heure, la DNAT et la DCRG ne disposent pour autant pas de preuve formelle. Mais des indices, de plus en plus précis. Premier d'entre eux: des factures détaillées de conversations téléphoniques entre les différents protagonistes, le soir même du meurtre. L'un de ces relevés a été saisi, vendredi, à l'hôtel restaurant du Grand Bleu, aux