Les interrogations commencent à se multiplier sur l'éventuel danger
d'une utilisation trop fréquente du téléphone portable. Hier soir, la télévision anglaise (la BBC) a fait état de deux nouvelles études scientifiques semblant indiquer que l'utilisation de portables pourrait favoriser le développement de tumeurs cancéreuses du cerveau. Aucune de ces études n'est cependant catégorique dans ces conclusions, les données de base restant floues. Le premier travail a été mené par un cancérologue suédois, Lennart Hardell. Ce chercheur conclut que «le risque de tumeur du cerveau est multiplié par près de 2,5 en cas d'utilisation d'un téléphone portable». Et il ajoute: «Il faut que nous utilisions des portables à faible niveau d'émission pour le cerveau.» L'enquête de la BBC fait état d'une deuxième étude réalisée aux Etats-Unis, dont les résultats n'ont encore jamais été publiés. Elle révèle également une augmentation du risque de développement d'une rare tumeur du cerveau. C'est sur la base de ces résultats que le responsable de l'unité de recherche scientifique, mise en place par les fabricants américains pour étudier l'éventuelle nocivité des téléphones, a fait part de son inquiétude: «Nous avons des résultats qui suggèrent clairement qu'il pourrait y avoir quelque chose de plus grave que ce l'on pensait. Il pourrait y avoir un problème qui mérite d'être examiné de manière très attentive.» Enfin, une troisième expérience menée à l'université de Bristol (sud-ouest de l'Angleterre