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Libération

Ségolène Royal veut remettre les élèves de sixième à niveau. La ministre a dévoilé, hier, ses principales mesures pour le collège.

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publié le 25 mai 1999 à 1h09

Et une réforme de plus pour le collège, cet éternel «maillon faible»

du système éducatif? Ségolène Royal préférera sans doute parler de «mutation profonde» d'un «maillon essentiel» de l'école républicaine lorsqu'elle présentera ce matin le détail de ses mesures pour le collège. La ministre déléguée à l'Enseignement scolaire redira qu'il est injuste de stigmatiser ce «collège unique» dont le sociologue François Dubet rappelait dans son rapport la semaine dernière qu'il avait globalement fait la preuve de son «efficacité». 90% des enfants d'ouvriers atteignent aujourd'hui la classe de troisième. Ils n'étaient que 58% en 1980. Dégradation. Hier soir au journal de France 2, Ségolène Royal a dévoilé les principales mesures que lui a inspirées ce rapport. Dès la classe de sixième, l'Education nationale entend mettre en place un dispositif pour repérer les difficultés et y remédier, particulièrement en français. Les évaluations démontrent en effet une dégradation préoccupante du niveau des élèves dans cette matière depuis dix ans. Et du dépouillement des questionnaires de la consultation conduite par Dubet, il ressort que les professeurs estiment qu'un quart des enfants ne maîtrisent pas les apprentissages fondamentaux (lire, écrire, compter).

«Adultes référents». Pour traiter ce déficit, la ministre a annoncé la création, pour les classes de sixième, de modules de six heures hebdomadaires de remise à niveau. Cette mesure est accompagnée par la mise en place du «tutorat»: dans chaq