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A 17 ans, un nouveau départ pour les désabusés de l'école. Mathieu, Séverine et Hervé n'ont aucun diplôme. Grâce à un programme spécial, ils vont réintégrer un cursus classique.

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publié le 27 mai 1999 à 1h12

Ils ne voulaient plus entendre parler de l'école. Ou l'école ne

voulait plus entendre parler d'eux. Ils auraient pu venir grossir les rangs de ceux, 57 000 par classe d'âge, qui sortent du système éducatif sans rien. Ils se sont vu offrir une deuxième chance, par le biais du réseau public d'insertion des jeunes du district de Coulommiers (Seine-et-Marne), au sein duquel s'activent des représentants du centre d'information et d'orientation (CIO), de la permanence d'accueil d'information et d'orientation (PAIO), de la mission générale d'insertion (MGI), des établissements scolaires ou de formation (lycées, CFA) et de l'ANPE. Ils s'appellent Séverine, Mathieu et Hervé. Tous trois sont âgés de 17 ans.

Séverine ne rêvait, à la fin de sa 3e en juin 1998, que d'une chose: s'inscrire en BEP carrières sanitaires et sociales, «pour travailler auprès des enfants». Mais «au niveau des notes, surtout en mathématiques, ça n'allait pas. Ils prennent les meilleurs». Séverine n'en faisait pas partie et n'a donc pas été acceptée dans le BEP qu'elle convoitait. Un repli sur un BEP d'esthétique par apprentissage s'est aussi soldé par un échec. A l'approche des vacances d'été, elle était «angoissée». A la rentrée de septembre, la reprise en main s'opère, lors d'un entretien avec le principal et le conseiller d'orientation-psychologue de son établissement d'origine. Un «entretien préalable» dans le jargon, que proposent les établissements aux élèves de plus de 16 ans «sortis» du système sans rien d