La polémique sur le maïs transgénique s'amplifie. L'association Agir
pour l'environnement a emboîté, hier, le pas de Dominique Voynet, estimant que le gouvernement «devait interdire la culture» de cet organisme génétiquement modifié (OGM) «au nom du principe de précaution». Mardi, la ministre de l'Environnement avait appelé le gouvernement à «redéfinir sa position» ["] «en suspendant toute nouvelle autorisation de mise sur le marché de végétaux génétiquement manipulés et en demandant un réexamen des dossiers ayant bénéficié d'une autorisation de mise en culture». Mille hectares ont été plantés en France en 1998 et 200 cette année. Deux nouvelles études américaines, publiées fin mai dans les revues scientifiques Nature et Science ont mis en doute l'innocuité du maïs transgénique pour l'environnement: non seulement son pollen serait fatal à certains insectes mais cet organisme raterait sa cible: l'insecte ravageur Pyrale, lui résisterait. De son côté, le ministre de l'Agriculture, Jean Glavany a indiqué, lors de la séance des questions d'actualité à l'Assemblée nationale, avoir saisi la commission de biovigilance sur les OGM au sujet de la découverte des chercheurs américains. A la lumière des conclusions de cette commission, le gouvernement pourrait décider d'étendre au maïs, le moratoire sur les plantes transgéniques qui concerne déjà le colza et la betterave. Pour sa part, Dominique Voynet travaille a une prise de conscience des dangers des OGM au sein de l'Union européenne