A quelques jours de la Journée mondiale contre le tabac, qui aura
lieu lundi prochain, le gouvernement a présenté, hier, un nouvel arsenal de mesures antitabac. La principale est la vente libre des substituts nicotiniques. Dès l'automne, ils seront accessibles sans ordonnance dans toutes les pharmacies, aussi bien sous la forme de gommes à mâcher que de patchs. «Un effort particulier va être déployé en direction des personnes en situation de précarité et qui souhaitent s'arrêter de fumer», a expliqué Bernard Kouchner, secrétaire d'Etat à la Santé. «Dans les prochaines semaines, des substituts nicotiniques seront mis gratuitement à la disposition des personnes qui consulteront dans les centres d'examen de la Caisse nationale d'assurance maladie puis, progressivement, dans les centres d'alcoologie et dans les établissements de santé.» Une aide spéciale au «sevrage pour les fumeurs hospitalisés» va être mise en place, et au bout du compte, il est prévu la création de 150 «nouveaux centres de sevrage tabagique». Deuxième volet, le renforcement de «l'implication des professionnels de la santé et de l'enseignement». Pour le ministère de la Santé, «il est inconcevable de se satisfaire du fait que près d'un médecin sur trois fume». «C'est énorme. Pour moi, c'est presque une faute déontologique qu'un médecin puisse fumer devant son patient.» D'où une série de mesures, à l'hôpital comme dans les pharmacies, pour les impliquer directement dans la lutte contre le tabagisme.
Enfin, des ca