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Libération

Mont-Blanc: le tunnel fermé pour longtemps. Gayssot tente de calmer la grogne en Maurienne, où le trafic a été détourné.

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publié le 27 mai 1999 à 1h12

On ne peut pas reprocher à Jean-Claude Gayssot, ministre de

l'Equipement et des Transports, d'être perclus de certitudes. La réouverture du tunnel du Mont-Blanc? «Au bas mot, dans un an, a-t-il annoncé hier. On ne peut pas se prononcer pour le moment.» Le rapport d'enquête ­ sur les causes de l'incendie du 24 mars, qui a tué au moins 41 personnes ­ qui devait être rendu public ces jours-ci? «On en reparlera début juillet. Nous sommes pratiquement prêts, mais il faut attendre les conclusions de l'enquête italienne.» Et le début des travaux dans le Mont-Blanc est lié aux conclusions de cette enquête bilatérale. En attendant, tout le trafic routier est dévié vers le tunnel du Fréjus, qui est passé d'un trafic moyen de 2 500 camions par jour à près de 5 000 depuis la catastrophe, avec les inconvénients induits: un bouchon permanent de 38 tonnes sur l'autoroute A 43 et une grosse pollution dont se plaignent les habitants et les élus de la vallée de la Maurienne. Pour calmer ce début de fronde, les services de Jean-Claude Gayssot ont eu une idée. Le ministère va offrir à ces communes des appareils de mesure de bruit et de pollution. Les collectivités territoriales de la Maurienne se feront aussi financer une jolie campagne de communication hivernale pour attirer les touristes dans leur région. Les routiers ne sont pas oubliés par les largesses ministérielles. Ils auront droit, d'ici au 14 juillet, à une aire de repos rien que pour eux, ou ils pourront regarder la télé et boire un