Avec l’été, revoilà les beaux jours et les pics de pollution à
l'ozone. Sous l'effet de la chaleur et du rayonnement solaire, les gaz d'échappement automobiles se dégradent en ozone. On savait que ce dérivé photochimique cause, entre autres, des maux de tête et des picotements aux yeux.
Réseau de médecins. Rendue publique aujourd'hui, la première étude jamais réalisée par un réseau de médecins de ville confirme l'effet des différents polluants sur la santé quotidienne des citadins. Plus ce cocktail chimique se concentre dans l'air, plus la gêne, notamment respiratoire, augmente. «Jusqu'à présent les études épidémiologiques ont mesuré l'impact de la pollution de l'air sur les hospitalisations et la mortalité. Ce qui est original, c'est qu'on a travaillé cette fois à partir des symptômes observés par des médecins généralistes et des pédiatres couvrant une zone géographique homogène», explique le docteur Daniel Eilstein, l'un des auteurs de cette étude baptisée Ramses I (1) et financée par le ministère de l'Environnement et la ville de Strasbourg.
Méthodologie scientifique. Entre février 1996 et septembre 1997, vingt-deux praticiens de l'agglomération strasbourgeoise ont recueilli quotidiennement différents symptômes observés chez leur patients: de la «rhinorée», précurseur du rhume, à la «douleur pharyngée» ou à la «gêne respiratoire sifflante», signes avant-coureurs de rhinopharyngites et de crises d'asthme. Ces données ont été ensuite comparées avec les mesures de pollution atm