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Libération

Coca-Cola repart après avoir trinqué. La crise aurait coûté 60 millions de dollars à la firme.

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publié le 25 juin 1999 à 22h59

L'affaire Coca, c'est fini. Hier, le gouvernement français a

autorisé la reprise de la commercialisation des boissons du groupe Coca-Cola produites à l'usine de Dunkerque. Les secrétariats d'Etat à la Santé et à la Consommation ont pris cette décision après que l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) eut rendu un avis favorable dans la matinée. D'après les ministres, cet avis «fait état du caractère modéré des "dangers encourus par les consommateurs, à "supposer même qu'un lien de causalité existe entre la prise de boissons concernées et les manifestations recensées en "faible nombre». La commercialisation du Coca-Cola avait été suspendue le 15 juin dernier après qu'une centaine de personnes eurent déclaré avoir ressenti des malaises en Belgique, au Luxembourg et dans le nord de la France. Hier encore, Henri Schimberg, président de Coca-Cola Enterprises, a précisé; lors d'une conférence de presse organisée à l'usine de Dunkerque, que la fabrication était repartie.

A l'origine de cette épidémie de malaises, il y aurait donc, incroyable coïncidence, deux accidents industriels. L'usine Coca-Cola d'Anvers, en Belgique, aurait gazéifié un lot de bouteilles en verre avec un CO2 défectueux (lire ci-contre). Et le fabricant néerlandais de palettes destinées aux marchés belge et hollandais les aurait désinfectées au phénol. Sur 150 000 palettes, 800 auraient été ainsi traitées. Henri Schimberg a ajouté que le contrat qui liait Coca-Cola à ce fournisseur néerlandai